L'Amant d'un jour |
On ne badine pas avec l’amour C’est l’histoire d’un père et de sa fille de vingt-trois ans qui rentre un jour à la maison parce qu’elle vient d’être quittée, et de la nouvelle femme de ce père qui a elle aussi vingt-trois ans et vit avec lui… |
Dans le film, c’est l’histoire d’une amitié consciente entre une jeune fille et sa jeune belle-mère qui a le même âge qu’elle, et comment l’inconscient de cette jeune fille la pousse à se débarrasser de cette rivale pour le père. Ce n’est pas très important de comprendre ça mais c’est comme ça que je l’ai bâti », a déclaré Philippe Garrel dans un entretien avec Stéphane Delorme dans Les Cahiers du Cinéma. Conte (im)moral et intemporel, L’Amant d’un jour transcende son décor convenu (couloirs universitaires, ruelles parisiennes maintes fois filmées), pour distiller soixante-seize minutes d’émotions pures, sans ornements ni artifices. Si la participation de Jean-Claude Carrière apporte au scénario un semblant de classicisme (mais aussi une réelle férocité), les autres collaborateurs se meuvent sans difficulté dans la démarche du cinéaste, à commencer par le directeur de la photo Renato Barta, proposant tous les contrastes d’un noir et blanc lumineux pour cerner le passage de l’ombre à la lumière. Eric Caravaca trouve ici un beau rôle de maturité, après ses prestations pour Dupeyron, Belvaux et Chéreau. Louise Chevillotte est une révélation attachante, quand Esther Garrel gagne en intensité de jeu, incarnant avec grâce l’image de la souffrance. Gérard Crespo
|
1h16 - France - Scénario : Philippe GARREL, Jean-Claude CARRIÈRE, Caroline DERUAS, Arlette LANGMANN - Interprétation : Eric CARAVACA, Esther GARREL, Louise CHEVILLOTTE. |